(à venir)
Ma peinture emprunte au Caravage, à Titien, Corot et tant d'autres pour le savoir-faire mais c'est une peinture contemporaine, sans nostalgie. J'organise mes tableaux à partir de la conviction que « au commencement était le conte », que nous ne sommes rien sans fiction, que les arts sont tous porteurs de récit.
Devant un beau paysage j'aurais tendance à jouer les topographes, retenir mon souffle et fixer cette vue-là en vitesse, avant qu'un ingénieur y plante un viaduc. Pour ne pas me sentir trop lié à la réalité, j'ai toujours transporté mon paysage jusque sur une scène de théâtre. Dans l'atelier je distribue les coups de projecteurs, je change l'échelle des reliefs, je déplace des arbres, je suggère des parcours.
La figure amène une identification très immédiate du spectateur au sujet. Je tente de varier cet impact ou de l’atténuer avec la caricature ou le clair-obscur, des profils perdus, des visages dans l’ombre ou encore des personnages de dos.
Les objets jouent les personnages, les murs ont des nuances d'orage, les chemins se dessinent sur un parquet, entre des découpes d'éclairage et un bazar presque surréaliste, au besoin. Les jeux d'échelle, les angles de vue inhabituels confirment l'espace clos comme une scène de théâtre avouée.
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